Vous avez le choix ! Dog Soldiers de Neil Marshall, l’un des meilleurs films de loup-garou du millénaire, est disponible à partir du 16 novembre en Blu-ray et 4K, grâce à BQHL Éditions.
Retrouvez notre critique, les photos et la bande-annonce ici :
Le réalisateur William Brent Bell s’est fait remarquer dans le fantastique avec le décrié Devil Inside (2012) et l’intéressant The Boy (2016). Quoi qu’il en soit, à chaque fois, le metteur en scène est parvenu à moderniser des thématiques classiques tout en restant parfaitement fidèle aux conventions du genre. Il en est de même dans Wer : de la pleine Lune jusqu’aux origines roumaines, en passant par la famille qui vit esseulée dans les bois, difficile de se sentir perdu.
En France, près de Lyon, une famille est retrouvée dans la forêt, massacrée. Pour la police, il ne fait aucun doute que le coupable est un certain Talan Gwynek, un type immense recouvert de poils et vivant dans la forêt avec sa maman d’origine roumaine. Cependant, l’avocate américaine Kate Moore et ses deux adjoints, qui s’occupent de la défense du présumé coupable, sont affirmatifs : aucun être humain ne peut avoir généré les horribles blessures constatées sur le petit garçon ou le père. L’avocate se met donc en tête d’innocenter Talan. D’ailleurs, en étudiant le suspect, elle découvre que celui-ci souffre de porphyrie, une maladie qui se manifeste par une faiblesse osseuse. Cette révélation invalide l’éventualité qu’il ait pu se rendre coupable de la brutale attaque subie par la famille de touristes américains.
Une cure de chair fraîche
En général, Wer tente de prendre l’aspect d’un faux documentaire, voire d’un Found footage même parfois. Ainsi, la caméra n’arrête pas de bouger. Une mode du début du millénaire, bien déplaisante, générant certains effets secondaires comme le mal de mer. Néanmoins, reconnaissons que les qualités du film parviennent à faire passer au second plan cet inconvénient…
D’ailleurs, Wer se révèle extrêmement agréable à regarder. L’homme suspecté d’être le loup-garou se montre incroyablement effrayant et dans le même temps touchant. Le loup-garou, quant à lui, s’avère même carrément glaçant. Grâce à un effet technique malin, William Brent Bell parvient même à rendre crédible sa puissance et surtout sa vélocité.
Les meurtres se déroulent avec sauvagerie, comme cela devrait être le cas pour n’importe quel massacre perpétué par nos amis à quatre pattes. Les résultats des carnages témoignent de leur violence, et ne nous sont pas épargnés non plus. Ils démontrent aussi l’excellence des effets spéciaux conçus par des gens de toute évidence compétents et habitués à la série B fantastique.
Le petit monde de Wer
Pour entretenir le suspens, plusieurs intrigues se déroulent en même temps : les études consacrées à la maladie générant la transformation en loup, l’enquête afin de découvrir qui est contaminé, la corruption dans laquelle semblent tremper flics et hommes politiques.
Dans sa dernière partie, Wer se transforme en film d’action convaincant mené tambour battant. On se rend compte alors à quel point les films de série B contemporains ont perdu le sens du système D. Auparavant, dans les années 80 pour ne pas les citer, l’argent ne coulait pas à flot mais il se voyait investi là où il le fallait. Chaque franc dépensé était visible à l’écran. Dans Wer, c’est pareil… Ainsi, lorsqu’un ours surgit à l’improviste, c’est un vrai ours en chair et en os auquel on a affaire et pas un truc vaguement ressemblant composé avec Paint.
Le manque de moyens se voit quand même… claustrophobes préparez-vous… Petit, exigu, étriqué, réduit.. sont aussi des mots qui définissent Wer… Ainsi, tous les plans sont serrés, à tel point qu’on a parfois l’impression de regarder un film cinémascope recadré en 4/3… Et si le film peut sembler oppressant, ce n’est pas en raison de son atmosphère, mais plutôt parce que le cameraman filme au plus près pour éviter que l’on ne découvre que l’action ne se situe pas dans un commissariat mais dans les couloirs d’un HLM…
Cocorico !
Comme le film se déroule en France, nous avons droit à quelques clins d’oeil humoristiques toujours plaisants quand il s’agit de recevoir des fleurs… Ainsi, lorsque l’un des protagonistes se plaint d’être malade et attribue son incommodité au dîner, son collègue lui lance un bien senti : « Oui bien sûr, c’est vrai que la France est réputée pour sa malbouffe ». Venant d’Américains, ça fait toujours plaisir.
Dans le rôle du flic imbuvable, on retrouve le Français Sebastian Roché. Convaincant, ses réparties bien senties sont balancées avec talent. Malheureusement, son personnage se cantonne trop souvent à râler, ne montrant l’étendue de sa personnalité que trop tard à la fin du métrage.
En général, on regrettera les acteurs sélectionnés qui ne génèrent pas d’identification possible avant une bonne heure de métrage. En effet, les trois compères ressemblent plus à des chanteurs de pop rock qu’à des avocats. Probable qu’ils aient plutôt été choisis pour leur carrière passée que pour leur adéquation avec le rôle.
Par exemple, la jolie A.J. Cook fait partie des Virgin Suicides tandis que Sebastian Roché s’est illustré dans Le Dernier des Mohicans et Le Pacificateur.
Il n’empêche que Wer sait divertir. Le film de William Brent Bell impressionne même, en réussissant là où beaucoup ont échoué : faire un film moderne réellement inquiétant avec un loup-garou.
USA – 2013 – réalisation : William Brent Bell ; interprètes : A.J. Cook, Sebastian Roché, Stephanie Lemelin, Vik Sahay, Oaklee Pendergast, Simon Quarterman, Alexandra Pirici, Brian Johnson, Corneliu Ulici
Ne cherchez pas de similitudes entre Hurlements n° 3 et les deux précédents romans de la saga. Le personnage de Karen, véritable souffre-douleur des lycanthropes durant deux récits, ne figure même pas dans ce nouvel opus. En revanche, il est possible de trouver de surprenants points communs avec un film comme Ginger Snaps évoquant les difficultés liées à la puberté…
Histoire revisitée
Un adolescent est retrouvé dans la forêt. Les autorités estiment que cet enfant sauvage est le seul rescapé du village de Drago, incendié il y a maintenant un an. Hospitalisé, celui que l’on surnomme Malcom, est confié au Dr Holly Lang qui le prend sous son aile. Malheureusement, le Dr Wayne Pastory, médecin ambitieux et sans scrupules, kidnappe l’enfant loup afin de l’étudier et lui faire subir de cruelles expériences dans sa clinique privée. Dans le même temps, Derak, ancien chef de la communauté de Drago toujours en vie, souhaite ramener Malcom parmi les siens. Holly arrivera-t-elle à tirer Malcom des griffes de Pastory avant que Derak ne lui mette la main dessus ?
L’histoire se déroule après les événements du premier livre, tout en se permettant quelques libertés vis-à-vis de la conclusion du récit original. Ainsi, nous apprenons que ce sont désormais les habitants d’un village voisin qui ont mis le feu et détruit Drago. Cette petite incartade à ce qui s’avérait communément admis permet d’offrir aux maudits lycanthropes un background plus avantageux, les assimilant presque à des victimes. Cette étrange impression n’est pas démentie par la suite. L’auteur n’hésite pas à donner parfois le mauvais rôle aux êtres humains.
D’autres changements importants surprennent… Par exemple, les loups-garous de Hurlements n° 3 n’ont plus l’apparence de loups ordinaires… Ce sont désormais de “vrais” loups-garous comme on a l’habitude d’en voir en 1985 au cinéma. Dès lors, fiers de leur nouvelle capacité à se dresser sur leurs pattes arrières, ils semblent tout droit sortis du Hurlements de Joe Dante. Gary Brandner s’inspirerait-il de l’adaptation cinématographique de son livre… Drôle de retour à l’envoyeur…
Malcom, un loup-garou pas comme les autres
Une partie du livre raconte comment Malcom le sauvageon s’adapte à la civilisation en travaillant dans une fête foraine. Cette partie pourrait avoir servie de source d’inspiration pour Hurlements VI dans lequel le héros trouve également refuge dans une troupe de monstres. Mais, cette partie est surtout intéressante car elle permet de voir évoluer le personnage de Malcom. Là, durant son numéro, notre héros est enfermé dans une cage et se transforme lentement, ce qui l’amène à détruire son cagibi et effrayer les spectateurs. L’élément déclencheur est la contrariété, une émotion que l’on peut facilement provoquer. Ainsi, Malcolm s’avère dorénavant capable de contrôler sa transformation en générant les conditions pour la provoquer, y compris en pleine journée.
C’est une évolution par rapport aux loups-garous traditionnels qui dépendent des pleines lunes pour libérer leur nature destructrice. Cette singularité dont a hérité Malcom peut être vue comme une parabole sur la puberté. On peut la subir, mais Malcolm décide de transformer cet élément en quelque chose de bénéfique, qui lui permettra même de s’émanciper de sa condition de victime maudite et d’orphelin. Et ainsi de trouver sa place.
La puberté est une période que tout le monde connaît bien. En conséquence, cette composante participe à générer de l’affection envers Malcom. Et en effet, très vite, le lecteur développe sympathie et compassion pour ce héros atypique.
Des émotions en veux-tu, en voilà
D’autres personnages suscitent la compassion. Parmi eux, Jones, le géant vivant en reclus dans la forêt et qui accueille le malheureux Malcom. Il s’est révélé touchant, au point qu’on aurait apprécié que l’auteur lui réserve un sort moins sinistre.
Si le livre s’avère riche en émotions fortes, c’est aussi parce qu’il comporte un méchant emblématique dont la menace se fait sentir durant toute la lecture. Le docteur Pastory est effectivement une ordure de premier ordre. Pour exploiter les caractéristiques de Malcom, il n’hésite pas à vilement le soustraire au docteur Lang. Alors que Malcom montrait des avancées et commençait à sortir de sa condition d’enfant sauvage, il se retrouve enfermé dans une clinique privée éloignée de tout. Là, il est confié à une brute épaisse et sadique qui n’hésite pas à lui faire subir quelques supplices. Pastory est sans nul doute un véritable danger pour Malcom et génère, pour le lecteur, un suspens de tous les instants.
Hurlements n° 3 constitue une excellente conclusion à la trilogie initiée par Gary Brandner. Le roman se hisse sans problème au niveau des deux précédents. Plus encore que le second livre, Hurlements n° 3 exploite avec originalité l’idée de départ afin de souffler un vent singulier sur la mythologie. Une caractéristique décidément commune à tous les romans de la saga. Le soin apporté aux personnages toujours séduisants est une autre constante de chacun des ouvrages. Alors que les deux premiers romans proposaient une Karen dépressive, cette fois-ci nous avons un gamin se démenant pour exister et qui doit choisir entre vivre comme un humain ou suivre la voie de la nature. En exploitant les traumatismes psychologiques dans les deux premiers livres, puis les réflexions sur la condition humaine dans le troisième, la saga Hurlements au format bouquin se montre également profondément moderne.
Metalbeast s’illustre par sa générosité débordante, mais aussi à travers un scénario qui laisse sans voix…
Dans un château en Hongrie, deux soldats en mission secrète traquent un loup-garou afin de lui prélever quelques gouttes de sang. Grâce au précieux liquide, la CIA compte mener des expériences à des fins évidemment militaires. Mais, Butler, qui est le seul à être revenu vivant des Carpates ne l’entend pas de cette oreille. Il décide de s’injecter le sang du lycanthrope, espérant ainsi développer une force surhumaine. L’expérience tourne mal et le colonel Miller abat froidement la créature. Afin d’effacer toutes les traces, il décide également d’exterminer l’équipe de scientifiques qui travaillait sous ses ordres. Les cadavres congelés doivent être conservés dans le sous-sol.
Les années passent… Le colonel Miller revient sur les lieux du drame avec une nouvelle équipe de scientifiques. Cette fois-ci avec l’intention de développer un tissu organique fait de métal à destination des grands brûlés. Miller, lui, compte utiliser cette innovation sur le cadavre de Butler.
Les idées fusent
Une histoire abracadabrantesque également truffée d’incohérences… Ainsi, les motivations du colonel Miller, qui change constamment d’avis, resteront à jamais inexpliquées.
En réalité, le film d’Alessandro de Gaetano fait partie de ce que l’on appelle les séries Z ou les nanars. Cette évidence saute aux yeux dès la fin de l’introduction… Une séquence qui se trouve être la plus ambitieuse du métrage d’ailleurs… Même si le tournage de la séquence n’a évidemment pas eu lieu dans les Carpates. Le reste du film se déroule, pour sa part, dans trois ou quatre pièces dépouillées.
L’interprétation est également plutôt quelconque, bien que les interprètes habitués aux téléfilms et séries s’en sortent finalement pas si mal eu égard aux dialogues invraisemblables qu’on leur demande de débiter.
Quoi qu’il en soit, ces tares peu reluisantes n’arrivent pas à plomber Metalbeast. Incroyable mais vrai… Car, en effet, force est de constater que l’entreprise reste honnête.
Une série Z consciencieuse
Malgré l’espace exigu dans lequel se déroule l’intrigue, l’aventure n’est jamais ennuyeuse ou redondante. Plus épatant encore, l’histoire se révèle riche en rebondissements et ne lasse jamais. L’évolution des expériences menées sur le pauvre soldat Miller qui se voit recouvert de plaques de métal organique se laisse voir avec curiosité. D’autant plus que les tests pratiqués sont magnifiés par d’excellents maquillages très peu ragoûtants, signés David Barrett (Carnosaur, Scanner cop…). Et, quand les aléas de la narration l’exigent, le film n’hésite pas non plus à verser dans le gore.
À l’état humain, John Marzilli se montre parfait en militaire taciturne. Une fois transformé en Metalbeast, c’est Kane Hodder, figure emblématique du cinéma d’Horreur, qui prend le relais. Kane Hodder, c’est un habitué des rôles de monstres puisqu’il a incarné Jason Voorhees dans Jason X et Vendredi 13 – Chapitre 9 : Jason va en enfer, ainsi que Leatherface dans le troisième épisode de la saga des Massacre à la tronçonneuse.
Enfin, la créature est superbe. L’élaboration du monstre semble trouver son inspiration dans les lycanthropes du premier Hurlements pour l’allure, de Predator pour les dreadlocks et de l’Alien de Giger pour l’aspect sombre et brillant.
Loup-garou et transhumanisme
Comme il s’agit ici d’une créature génétiquement modifiée, il n’y a pas de transformation à proprement parler. En conséquence, il serait bienvenu de classer Metalbeast parmi les œuvres de science-fiction. Cela n’empêche pas le scénariste de se permettre un peu de fantaisie avec un monstre qui n’en rejette pas moins ses origines surnaturelles… On n’est plus à une ou deux incohérences près… Ainsi, le monstre craint les crucifix et il faudra rien de moins qu’un obus doté d’une tête explosive en argent pour en venir à bout !
Décédé en juin 2023 dans la plus grande discrétion, Alessandro De Gaetano s’est rendu coupable d’une demi-douzaine de nanars. Metalbeast, pour sa part, peut être considéré comme un plaisir délicieusement coupable.
Project: Metalbeast – USA – 1995 ; réalisation : Alessandro De Gaetano ; interprètes : Kim Delaney, Barry Bostwick, Kane Hodder, John Marzilli, Musetta Vander…
Loups-Garous de Josh Ruben est l’adaptation d’un jeu vidéo en réalité virtuelle du même nom, lui-même inspiré du célèbre jeu de société Les Loups-garous de Thiercelieux.
Le nouveau shérif débarque dans le petit village isolé de Gallowston au milieu de l’hiver et découvre des villageois méfiants, voire paranoïaques, s’accusant mutuellement d’être des meurtriers, voire des loups-garous. Quelle once de vérité se cache derrière cette hystérie collective ?
À l’origine était un jeu de société
Peut-être connaissez ce divertissement créé en 2001 à mi-chemin entre jeu de société et jeu de cartes ? L’action se déroule dans le village de Thiercelieux où, chaque nuit des villageois se transforment en loups-garous pour dévorer d’autres villageois. Les villageois incarnés par les joueurs découvrent chaque matin la personne qui manque à l’appel. Dès lors, des débats s’ensuivent afin de démasquer les loups-garous se cachant parmi eux. Ce qui fait le sel de ce passe-temps, c’est que les joueurs incarnent différents types de villageois : la petite fille capable de regarder ce qui se passe la nuit quand les autres joueurs sont assoupis, la voyante peut connaître le véritable visage de chacun, la sorcière dispose du don de ramener un mort à la vie ou d’empoisonner un être nuisible. Et, bien sûr, il y a les loups-garous…
Ce principe de base a connu une sacrée évolution entre sa forme originelle et le film. Au point où les amoureux du jeu risque de ne pas retrouver leur loisir favori dans cette transposition cinématographique.
D’une part, le film perd le charme du cadre moyenâgeux puisque l’action s’avère transportée au présent. D’autre part, de nouveaux personnages, absents du matériau d’origine, font leur apparition…
Trahison en bonne et due forme
Ces protagonistes se montrent tous outrageusement stéréotypés, unidimensionnels mais surtout totalement superficiels… Du black sympa qu’on a envie d’aimer parce qu’on n’est pas raciste, à la fille juste mignonne ce qu’il faut pour être accessible au premier venu, en passant par le capitaliste cupide comme s’il pouvait en être autrement, jusqu’au couple de gais caricaturant masculinité et féminité grotesquement… aucun personnage n’inspire l’intérêt et encore moins la sympathie.
Or, l’originalité du jeu était justement l’art de la nuance… Mentir, manipuler, jouer un imposteur… Ces innovations trahissent tout simplement l’œuvre originale.
En outre, on peut légitimement s’interroger sur ce choix méprisant de faire incarner à l’écran les joueurs par des personnages non seulement ultra-stéréotypés, mais aussi singulièrement crétins.
En effet, tous sont plus ou moins stupides, pathétiques ou ridicules, habités de sentiments petits de surcroît. Le film met en avant ces caractéristiques comme s’il s’agissait de simples traits de caractères définissant personnages et individus.
Consommable et jetable
Ceci étant dit, Loups-Garous fait assurément le travail en termes de divertissement pur… À condition que l’on ne soit pas gêné à l’idée de s’identifier à des personnages inconsistants, bien sûr.
D’ailleurs, si, pour vous, Les Loups-garous de Thiercelieux appartient à la catégorie des jeux bavards et ennuyeux, vous serez assurément conquis par le film de Josh Ruben bien plus facilement assimilable et consommable… Jetable aussi c’est vrai.
Il est vrai que le charme du village médiéval est passé à la trappe. Mais Loups-Garous compense en situant son action en plein milieu de l’hiver. La neige ne cesse de tomber dans ce petit coin perdu de l’Amérique profonde, isolant le village du reste de la civilisation ; le huis-clos est crédible et le charme opère.
Comme le métrage s’inspire d’un jeu de société, l’ambiance est résolument festive. L’humour est omniprésent et Loups-Garous parvient à divertir agréablement son public.
Distraire est le point fort de Loups-Garous qui applique à la lettre un condensé de recettes qui ont fait leur preuve. Mais on peut aussi divertir avec une comédie un peu plus profonde comme l’a démontré Jim Cummings avec The Wolf of Snow Hollow.
Werewolves – USA – 2021 ; réalisation : Josh Ruben ; interprètes : Sam Richardson, Milana Vayntrub, George Basil, Sarah Burns, Michael Chernus, Catherine Curtin, Wayne Duvall, Harvey Guillén…
Nuit de noces chez les fantômes est un joli hommage aux films d’épouvante de la Universal des années 30.
Larry Abbot (Gene Wilder) et Vickie Pearle (Gilda Radner) sont des vedettes radiophoniques qui animent sur les ondes des pièces horrifiques gothiques. Alors qu’ils s’apprêtent à célébrer leurs noces, Larry est de plus en plus souvent sujet à des troubles de la parole. Vickie pense qu’il n’y a pas à s’en inquiéter et qu’il s’agit de symptômes dus au stress prénuptial ! Mais l’oncle de Larry, le Dr. Paul Abbot, demeure persuadé que ces troubles proviennent d’un traumatisme profond. En guise de remède, le médecin propose une thérapie de choc. Celle-ci doit se dérouler dans le château où Larry a passé son enfance. La sinistre demeure, poussiéreuse et remplie de toiles d’araignées, est en outre habitée par d’excentriques membres de la famille. Arriveront-ils à lui donner la peur de sa vie ?
Old dark house comedy
Parmi toutes les références citées par Nuit de noces chez les fantômes, celle qui nous intéresse le plus s’avère le nom assigné au personnage principal interprété par Gene Wilder. Larry Abbot est un clin d’œil au patronyme attribué au protagoniste incarné par Lon Chaney Jr. dans Le loup-garou signé George Waggner en 1941 : Lawrence Talbot.
Contrairement au héros du film de George Waggner, son succédané n’est pas réellement maudit, lui. La grande tante de Larry a beau informer la famille attablée qu’un loup-garou rôde dans le parc autour du château, le film n’essaye pas longtemps de nous faire croire que le fantastique est la source des étranges événements qui rythment le séjour de Larry Abbot.
Très vite, l’intrigue dévoile le pot aux roses. On apprend alors que l’un des héritiers cherche tout simplement à faire passer son parent pour fou. Il souhaite tout simplement s’emparer de l’héritage.
Afin de parvenir à ses sombres desseins, le sinistre personnage n’hésite pas à user de différents stratagèmes. Par exemple, il utilise des bras articulés sortant de la terre pour faire croire à la présence d’un zombie dans le potager. Plus tard, il suspend sa fiancée à des fils devant la fenêtre pour la transformer en fantôme flottant… C’est d’ailleurs lui qui donnera de sa personne en se déguisant en loup-garou afin d’affoler la galerie. Le maquillage rappelle évidemment celui appliqué sur le visage de Lon Chaney dans le film de la Universal.
Succès d’estime
Nuit de noces chez les fantômes est le cinquième et dernier film réalisé par Gene Wilder. L’acteur passé maître dans la comédie bénéficie à l’époque d’un visage connu de tous. On se rappelle sa prestation dans Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe… Sans jamais oser le demander.
Au milieu des années 70, on trouve Gene Wilder en tête d’affiche d’un autre film au sujet assez proche… Frankenstein Junior. Malheureusement, Gene Wilder ne rencontrera pas le même succès que Mel Brooks. Fort heureusement, le film rattrapera sa désastreuse carrière en salle grâce au marché de la VHS. Il en profitera alors pour s’octroyer, au bout du compte, un joli petit succès d’estime.
L’humoriste nous offre ici un film agréable et sympathique. L’œuvre mésestimée est en outre dotée d’une ambiance résolument fidèle à celle de l’âge d’Or du cinéma d’épouvante.
L’humour, bon enfant, est assuré par des acteurs investis. Aux côtés de Gene Wilder, on trouve Gilda Radner, membre du Saturday Night Live, émission humoristique culte aux USA qui a débuté en 1975. Décédée d’un cancer quelques années plus tard, elle brille aux côtés d’autres comédiens habitués à la comédie comme Jonathan Pryce (Jumpin’ Jack Flash) ou Dom DeLouise (La Folle Histoire du monde).
La durée trop courte du film et le scénario expéditif laissent cependant supposer que tout ne s’est pas déroulé comme prévu lors de la production.
Haunted Honeymoon – USA – 1986 ; réalisation : Gene Wilder ; interprètes : Gene Wilder, Gilda Radner, Dom DeLuise, Jonathan Pryce, Bryan Pringle…
Ginger snaps – Aux origines du mal a été tourné dans la foulée du second opus. Heureusement, car si sa mise en production avait été assujettie aux résultats de Ginger Snaps – Résurrection, jamais le film de Grant Harvey n’aurait vu le jour. Les recettes décevantes du second opus de la saga condamnèrent même son successeur à une simple sortie en vidéo.
Après l’entrée et le plat principal, vous prendrez bien un dessert…
L’action se déroule cette fois-ci à la fin du 19e siècle. Ginger et Brigitte errent sur leur cheval dans une campagne enneigée à la suite de la mort de leurs parents. Elles sont recueillies dans un fort dont les soldats attendent un ravitaillement qui tarde à venir. Les hommes se montrent singulièrement suspicieux, en particulier à cause de la blessure de Ginger. La malheureuse a posé le pied dans un piège à loup. Or, les soldats peinent à croire cette histoire et soupçonnent l’inconnue de faire partie des loups qui prennent d’assaut le fort les nuits de pleine lune. Depuis trop longtemps, ils comptent leurs morts et le moral est au plus bas. Les deux sœurs Fitzgerald doivent se soutenir mutuellement face à ces hommes méfiants, d’autant plus qu’une nouvelle menace émerge lorsque Ginger est cette fois-ci réellement mordue par un loup-garou…
Le changement d’époque n’est pas le seul changement de taille à sauter aux yeux. Le remplacement du réalisateur se voit dans le style même du film qui bénéficie d’une image léchée, aux couleurs chaudes. Les costumes d’époque et les décors réalistes permettent une expérience certes cohérente et crédible, mais également totalement dépaysante. Cette évolution peut déplaire aux personnes qui ont apprécié les deux premiers opus pour la rudesse de la photographie et qui s’exposeront à une expérience bien différente dans ce troisième opus.
Sans ingrédients de qualité, le savoir-faire peut-il suffire pour sublimer une bonne recette ?
Cependant, une fois la surprise digérée, force est de constater que Ginger Snaps – Aux origines du mal est très beau. Les paysages enneigés et brumeux de la forêt canadienne la nuit sont envoûtants, les intérieurs sombres et peu accueillants. Au final une ambiance oppressante et peu rassurante parcourt le film, ne laissant place à aucun trait humoristique, s’inscrivant en conséquence et d’une certaine manière dans l’héritage des précédents films.
L’évolution du personnage de Brigitte est agréable. Rivalisant de féminité, la jeune femme ne fait plus office de vilain petit canard, jouant même à égal niveau avec Ginger. Une démarche intéressante, en particulier dans ce contexte isolé du fort occupé par des hommes privés de femmes depuis trop longtemps.
Néanmoins, eu égard aux deux premiers épisodes, on était en droit d’attendre plus de cette préquelle envisageant de dévoiler la raison pour laquelle les sœurs Fitzgerald subissent la loi de la lycanthropie depuis 1815.
Alors que les deux précédents épisodes sont parfaitement rythmés et bénéficient d’un intérêt constamment relancé grâce à un savoureux cocktail de film d’horreur sur fond de crise d’adolescence, l’histoire de Ginger snaps – Aux origines du mal se traîne en longueur, cadencée par des jump scare peu innovants et les attaques orchestrées par quelques lycanthropes trop peu nombreux. Poilus, imposants, courant à quatre pattes, les créatures conçues par le studio KNB sont toutefois superbes et représentent ce qui se fait de mieux dans le genre.
Dans les bons restaurants, le dessert est décidément toujours décevant
Il n’en reste pas moins que Ginger Snaps – Aux origines du mal ne bénéficie plus de cet élément moteur des deux premiers opus. Dans le film de Grant Harvey, les relations entre les deux sœurs font place à des dialogues ennuyeux ne permettant pas une analyse riche sur plusieurs niveaux. Les stéréotypes fatiguent comme, par exemple, les légendes indiennes qui ont tout compris bien avant que l’Homme Blanc n’intervienne sur le continent nord-américain. Ainsi, le wendigo n’est en fin de compte qu’une maladie parmi tant d’autres importées du vieux continent par les Européens et deux sœurs, l’une rousse, l’autre brune, sauveront l’univers…
Pour le reste, le film relate la solidarité des deux sœurs face aux hommes qui vivent dans le fort, des hommes antipathiques au possible. Au final, on se soucie fort peu du sort que réserve le scénario à ces insupportables machos, tandis que les relations entre Ginger et Brigitte sont bien moins riches et élaborées.
Le film de Grant Harvey est une désillusion et ce, malgré un casting intéressant, ne serait-ce que par la présence de Brendan Fletcher, un acteur que vous connaissez forcément puisqu’il est capable de jouer la même année dans un film de Uwe Boll (Rampage: President Down) et dans un autre de Alejandro G. Iñárritu (The Revenant). À la suite de cette déception, Grant Harvey se recyclera dans les séries pour la télévision.
Le second volet de la trilogie Ginger Snaps pourrait presque se laisser voir sans prendre connaissance du premier tome. À nouveau, la saga se démarque radicalement du tout-venant en matière de film d’horreur en évitant soigneusement d’aligner les morts sanglantes les unes après les autres. Signé Brett Sullivan, monteur sur le premier opus, Ginger Snaps : Résurrection est d’abord un drame, plus qu’un film de loup-garou.
Brigitte, désormais seule depuis le décès de Ginger, a hérité de la maladie de sa sœur. Des comprimés lui permettent de ralentir la propagation de son mal-être et de retarder sa transformation en loup-garou, mais les crises sont brutales. À la suite de l’une de ces attaques, Bridget se réveille au sein d’une institution spécialisée dans le traitement des toxicomanies. Enfermée et coupée du reste du monde contre son gré, elle sympathise avec une jeune fille au point d’envisager de s’évader ensemble. En parallèle, depuis peu, une série de crimes monstrueux sont commis dans les environs de l’hôpital. Ginger s’interroge : est-elle elle responsable de ce nouveau massacre ?
Emily Perkins n’est pas seule
Dans le film de John Fawcett, Emily Perkins personnifiait une adolescente qui rejetait violemment les mensonges et la médiocrité. Désormais, c’est une adulte. Avec ses grands yeux sombres et sa mine sinistre, elle s’efforce tout de même de lutter contre sa féminité. Elle s’est endurcie, mais elle est également plus vulnérable, puisqu’elle ne bénéficie plus du support que lui procurait Ginger, décédée. Celle-ci n’est plus qu’une voix qui lui susurre des remarques aigries à l’oreille. Une compagnie néanmoins rassurante pour notre héroïne, mais également plaisante pour le spectateur qui se réjouit de la présence de la belle Katharine Isabelle.
Dans Ginger Snaps : Résurrection, le personnage qui donne la réplique à Brigitte est, cette fois-ci, une gamine passionnée de bandes dessinées. Encore une fois, la seule amie de Brigitte est une enfant et l’on peut aisément interpréter cette incongruité comme un nouveau refus de grandir et de quitter le monde rassurant de l’enfance. Ce personnage ambigu, interprété par Tatiana Maslany, future héroïne de la série Orphan Black, va cependant s’avérer aussi intéressant que l’était Ginger dans le film précédent tant ses motivations semblent insaisissables. Elle porte en tout cas légitimement son surnom de Ghost (fantôme)…
Une histoire riche en idées mais sombre
La thématique de l’éveil à l’adolescence est cependant soigneusement mise de côté dans cette suite et fait place à une multitude de sujets tels la solitude lors de l’adolescence, les faveurs sexuelles exigées contre services, l’hypocrisie et les arrières-pensées… Autant de travers qui définissent l’âge adulte et qui peuvent motiver, chez toute personne saine d’esprit, le refus de grandir. Mais cette évolution est inévitable et vouloir s’en affranchir est aussi vain qu’essayer de s’opposer à une transformation en loup-garou.
Si les effets spéciaux, excellents, sont peu nombreux et la présence du loup-garou presque anecdotique, Ginger Snaps : Résurrection demeure, quoi qu’il en soit, à la hauteur du premier opus. Cohérent, le film tourné dans un véritable hôpital psychiatrique à l’abandon illustre des motifs graves et sérieux en employant une image avare en couleurs. La description d’un monde stérile en proie à la dépression est franchement saisissante. Sans surprise, la bande son se met au diapason avec une musique électronique déprimante. Effrayant et sombre, Ginger Snaps : Résurrection n’accepte aucun compromis, jusqu’au final sordide d’une grande noirceur. Un bijou.
La fin du précédent millénaire était une période bénie. La guerre froide appartenait à l’histoire. Le 11 septembre était inimaginable. Culturellement, internet se démocratisait et promettait liberté et connaissance. Pour être rebelle dans ces années-là, il ne reste que la fascination pour la mort. C’est le terrain que décident d’explorer les adolescentes Ginger (Katharine Isabelle) et Brigitte (Emily Perkins) dans Ginger Snaps. Fascinées pas le morbide, les deux sœurs passent leur temps à mettre en scène leur propre mort, si possible de la manière la plus terrifiante possible.
Angoisses adolescentes
Cette fascination pour le morbide fait écho aux événements du 20 avril 1999 lorsque deux adolescents ouvrent le feu dans leur lycée en banlieue de Denver, à Columbine. Ils exécutent treize personnes avant de se donner la mort. Plus rien ne sera comme avant après cette tuerie de masse. La première à être autant médiatisée aux États-Unis. À partir de ce moment-là, les sociétés occidentales sont envahies par la peur et la sécurité devient une obsession. On installe des caméras dans les écoles et dans les rues. On laisse entrer les policiers dans les lycées. Des exercices de prévention contre les fusillades sont organisés, donnant lieu à une sensation de peur généralisée pour des situations restant pourtant relativement rares.
Ginger et Brigitte, pourraient parfaitement être les alter ego des deux garçons auteurs du massacre de Columbine, l’un était psychopathe atteint d’un complexe de supériorité, l’autre dépressif et paranoïaque.
Les sœurs Fitzgerald sont, quant à elles, deux adolescentes marginales qui refusent de grandir, de se confronter à l’ennui que génèrent en elles leurs camarades de classe ou leurs parents. En réaction, elles s’adonnent à la marginalité et en particulier au subversif. Elles se soustraient aux flirts avec les garçons, s’habillent pour ne pas se faire remarquer, refusent la puberté, etc. C’est naturellement sur le ton de l’humour noir que leur caractère singulier est présenté, générant un élan de sympathie probablement unanime chez les spectateurs.
La situation devient cependant plus sérieuse lorsque Ginger est mordue par un loup-garou. Le résultat ne se fait pas attendre et Ginger ne reste pas asexuée bien longtemps. Ses centres d’intérêt sont également altérés… Dès lors, la jeune fille est plus intéressée par les garçons que par sa sœur. Elle fait attention à son apparence et perd peu à peu le désir de choquer son entourage. Si son corps et son attitude changent, c’est tout à la fois en raison de sa malédiction et de sa puberté. Lentement, les relations entre les deux sœurs se désagrègent…
Les règles, c’est pour les autres
La plupart des films à traiter les problèmes adolescents évoquent la peur d’entrer dans le monde adulte, d’embrasser une vie bourgeoise et monotone. Ginger Snaps parle aussi de ce problème mais d’une manière beaucoup plus viscérale.
Certes, la vie de classe moyenne que mènent les parents Fitzgerald dans la modeste banlieue de Bailey Downs, aux maisons ternes et identiques, est suffisamment calme et ennuyeuse pour susciter le rejet de leurs rejetons.
Mais le film propose aussi une profonde réflexion sur les carcans imposés par la société. En particulier lorsque Ginger se révolte brutalement en découvrant son futur rôle d’adulte. C’est sa mère qui lui enseigne alors sa fonction, assurant la pérénité d’une vision conservatrice des relations hommes-femmes. Il n’est alors pas étonnant de voir Ginger s’opposer à son passage à l’âge adulte, au point de refuser les changements naturels de son corps.
La mutation de Ginger en loup-garou est calquée sur les transformations liées à la puberté. C’est le sang, l’apparition des poils. Mais aussi le rayonnement : ce corps qui prend des formes pour séduire. Enfin, c’est aussi cette attirance que Ginger commence à ressentir pour les garçons. Dès lors, la puberté est logiquement vécue telle la malédiction de la lycanthropie. La mère, conservatrice, devient alors l’alter ego contemporain de la gitane du Loup-Garou de George Waggner. Elle avertit sa fille des dangers liés à sa transformation en adulte, tout comme le faisait la bohémienne pour Lawrence Talbot qui devenait, lui, un lycanthrope.
L’habit fait le moine
Rares sont les films de loup-garou à avoir su exploiter de manière aussi intelligente la thématique de la transformation pour retranscrire les sensations de son époque. La modernité de Ginger Snaps caractérise un film de grande valeur.
Ginger Snaps brille aussi techniquement. La photographie est particulièrement jolie avec ses tons automnaux. La partition musicale, entre modernité et classicisme, est mélancolique à souhait. Elle s’avère à la hauteur de la tragédie qui se déroule à l’écran. Emily Perkins et Katharine Isabelle sont tellement charismatiques que l’on peut à jamais les associer à leur personnage.
Katharine Isabelle connaîtra cependant d’autres succès. Elle excelle dans la seconde et troisième saison de Hannibal. Elle y dégage un érotisme morbide, faisant d’ailleurs écho à son personnage dans la saga Ginger Snaps. Emily Perkins, de son côté était la petite Beverly dans le téléfilm Ça de 1990. Ici, elle est excellente en adolescente introvertie s’affublant de vêtements sombres et amples. Mimi Rogers qui joue leur maman est investie, et incarne une mère sincère, plus émouvante que détestable.
Enfin, Ginger Snaps est un film habilement construit. Après une partie mêlant analyse sociologique et humour pour ne pas barder son audience, le film intensifie son suspens pour finir de manière sombre, laissant derrière lui la légèreté des premières minutes. De fil en aiguille, l’oeuvre laisse de plus en plus la place à l’horreur, jouant ainsi sur tous les tableaux. Les effets spéciaux sont excellents et occupent généreusement une large partie du final, dévoilant un loup-garou imberbe mais superbe, sous tous les angles.
L’Ordre du loup prend un malin plaisir à détourner tous les clichés du slasher et ce, dès les premières minutes, juste après la scène d’ouverture.
Six adolescents décident de passer un week-end en forêt dans une cabane appartenant au beau-père de l’un d’eux. On s’attend donc à un jeu de massacre en bonne et due forme . Eh bien pas du tout… Au bout de dix minutes de métrage, alors que quatre adolescents sont déjà supprimés, Derek et Sam, seuls survivants, retournent sans tarder à la maison.
Commence alors l’enquête censée leur permettre de découvrir l’identité de l’agresseur qui n’a rien d’un tueur en série comme les autres…
En effet, haut de deux mètres, recouvert de poils, le grand méchant de L’Ordre du loup n’a rien d’humain.
Il est en outre doté d’un humour pour le moins surprenant, puisque très… vulgaire, largement porté sous la ceinture.
D’ailleurs, si la proie est jolie, il ne se contente pas de la dévorer à pleines dents….
En fin de compte, L’Ordre du loup s’avère une comédie horrifique dans laquelle l’humour joue sur le sexe et le détournement de clichés. L’une des scènes les plus représentatives est celle où la jolie Sam part en quête d’un cheveu dans la chambre de son beau-père. Elle espère pouvoir analyser l’échantillon d’ADN et ainsi démontrer qu’il est bien le loup-garou. Comme l’adulte débarque à l’improviste, Sam n’a pas d’autre solution, pour sauver sa peau, que de jouer la carte de la séduction… et offre une petite gâterie à son beau-père… En faisant attention à ne pas avaler, elle a désormais tout ce qu’il faut pour sa fameuse analyse ADN.
Il fallait oser !
Drôle, jamais sérieux L’Ordre du loup dispose, en outre, d’un rythme soutenu. Il se passe toujours quelque chose à l’écran et l’on n’a jamais l’impression de tourner en rond. Le film, d’ailleurs très généreux en matière d’érotisme et de gore, peut être considéré comme un digne représentant du genre “Gore-nichon”. Vous voilà prévenu(e)s.
En parallèle, le réalisateur apporte un soin très particulier aux personnages. L’univers des deux héros adolescents n’a rien de folichon, tous les deux étant clairement des marginaux. On voit bien que Sam fait la forte tête mais qu’elle est mal dans sa peau. Quant à Derek, il vit avec sa mère chez un homme qui profite de sa position pour les maltraiter. Tout cela offre finalement au métrage une ambiance proche de celle que l’on rencontrait dans les films des années 80.
Seule l’horrible transformation en images de synthèse demeurera le point faible d’un film qui s’inscrit pourtant dans un certain respect des traditions. En effet, David Naughton, héros du Le Loup-garou de Londres, fait une apparition. Par ailleurs, l’un des protagonistes porte le nom de Chaney tandis que le beau-père de Derek s’appelle Toblat, anagramme de Talbot, nom du personnage incarné par Lon Chaney Jr. dans Le Loup-Garou en 1941…
Des détails, certes, mais qui témoignent de l’amour que le réalisateur porte pour le genre et qui permettront d’alimenter la sympathie que l’on voudra bien témoigner pour le film.
Big Bad Wolf – USA – 2006 – Réalisation : Lance W. Dreesen ; interprètes : Trevor Duke-Moretz, Kimberly J. Brown, Richard Tyson, Sarah Aldrich, Christopher Shyer…
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