En 1935, Le Monstre de Londres est le premier vrai film de loup-garou.
Le Monstre de Londres a énormément contribué à la construction de la mythologie du loup-garou au cinéma. Auparavant, dans le folklore, l’homme se transformait en loup, à volonté, et ce grâce à la magie noire. Depuis le film de Stuart Walker, la transformation est subordonnée à la pleine lune. L’individu devient alors une victime qui subit son état après avoir été mordue. Et la créature qui résulte de la transformation est désormais un hybride homme/loup.
À l’inverse, dans Le Monstre de Londres, le projectile en argent n’est pas encore indispensable pour se débarrasser d’un loup-garou puisque le docteur Glendon meurt d’une simple balle de revolver à la fin du film.
Dans les montagnes du Tibet, le docteur Glendon (Henry Hull) est en quête d’une plante aux propriétés étranges : la mariphasa. Lorsqu’il trouve enfin l’objet de ses recherches, il est attaqué par une bête effroyable, qu’il parvient à faire fuir mais pas avant d’avoir été mordu.
De retour à Londres, il reçoit la visite de l’énigmatique Dr. Yogami (Warner Oland) qui lui raconte la légende des loups-garous qui auraient élu domicile dans les fameuses montagnes du Tibet où il a trouvé la mariphasa.
Un soir de pleine lune, le docteur Glendon découvre que ses mains s’hérissent de poils. Par accident, il se pique alors avec une épine de mariphasa. Lorsque ses mains retrouvent leur état normal, il en déduit qu’il est guéri. Seulement, le lendemain soir, il est de nouveau victime d’une crise. Et c’est à ce moment-là qu’il découvre que la plante a disparu ; plus rien ne peut empêcher l’horrible transformation.
Les maquillages sont signés Jack Pierce qui, au départ, avait conçu un masque dont le trait animal était bien plus marqué. À la demande des studios Universal qui craignaient d’être épinglés par la censure de l’époque, il humanisa le maquillage. Pour information, le maquillage original fut utilisé quelques années plus tard, en 1941, pour le film de George Waggner.
Le loup-garou est incarné par Henry Hull, connu à l’époque pour avoir interprété le forçat Megwich dans la première version parlante de Les Grandes Espérances d’après Dickens, également réalisée par Stuart Walker.
Mais en réalité, le premier loup-garou de l’écran est Warner Oland (Charlie Chan) qui mord le héros et lui transmet sa malédiction au tout début de film.
Sources : L’Écran Fantastique
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Bande-annonce VOSTF :