Something with bite, un episode réjouissant da la série Fear Itself
Ernest R. Dickerson livre avec Something with Bite un épisode réjouissant et sans temps mort pour la série Fear Itself.
L’anthologie composée de moyens métrages qui s’adonnent principalement à l’horreur fait ici une exception avec Something with bite où l’humour prend largement le dessus.
Ce n’est pas forcément une surprise puisque Ernest R. Dickerson, réalisateur, avait déjà parfaitement su marier humour et horreur dans son Cavalier du diable (Tales from the Crypt: Demon Knight) en 1995. En revanche, et contrairement à ce dernier, les effets-spéciaux et maquillages gores sont très rares. La créature résultant de la métamorphose s’avère même quelconque.
Something with bite propose cependant une étonnante rencontre entre un vétérinaire et un loup-garou dont découlent quelques idées saugrenues, comme celle de faire admettre la créature dans une clinique vétérinaire…
C’est Wiilbur Orwell, propriétaire de la clinique, qui accueille l’animal, Celui-ci est agonisant mais, avant de mourir sur la table d’opération, la bête assène un coup et blesse le vétérinaire. Dès lors, des meurtres atroces ont lieu dans l’entourage de Wiilbur qui se croit coupable et s’inquiète pour sa femme et son fils. Cependant, en faisant des recherches, il rencontre les « propriétaires » de l’animal qui l’avait attaqué dans sa clinique. Ceux-ci lui certifie qu’être loup-garou n’est pas une malédiction et surtout, qu’une telle créature ne ferait jamais quelque chose qu’elle serait incapable de commettre dans sa forme humaine…
Les échanges entre Wiilbur et les personnes avisées de sa condition rappellent les dialogues entre David et Jack dans Le Loup-garou de Londres. D’ailleurs, il y a peu de chance que cela soit accidentel puisque le scénario de Something with bite a été écrit par Max Landis, fils du réalisateur du classique de 1981.
Comme dans le film de John Landis, le héros est confronté aux doutes qui l’assaillent quant à sa culpabilité. Ces rencontres lui apportent un autre regard sur sa nouvelle condition. Dans le Loup-garou de Londres, c’est Jack qui tente de persuader David de se suicider pour mettre un terme au carnage qu’il commet chaque nuit de pleine lune. Dans Something with bite, les choses sont inversées puisque le vieux couple rencontré par Wiilbur tente plutôt de le rassurer et l’aider à accepter sa condition.
C’est ainsi que le film d’Ernest R. Dickerson tire son originalité, en étant capable d’apporter un regard différent sur la condition de loup-garou, tout en conservant le même type d’humour que celui qui sévissait dans le film de John Landis.
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