Concerto pour un loup-garou : Dix petits monstres poilus
Un hôtel isolé en pleine forêt, des invités aux passés troubles qui ne se connaissent pas, des morts en cascade, un chasseur de loup-garou… Cette trame digne des Dix petits nègres sert à Concerto pour un loup-garou, l’avant dernier épisode de la quatrième saison des Contes de la Crypte, série télévisée américaine programmée de 1989 à 1996. Diffusée sur le câble, la série n’était pas soumise au contrôle de la FCC (Federal Communications Commission) ; cette liberté a permis à la série inspirée des EC comics des années 50 de traiter des thèmes comme la violence, la drogue et l’érotisme qui, sur d’autres canaux, lui aurait été interdits.
L’une des particularités de la série est également de bénéficier d’un casting de premier choix. Dans ce domaine, Concerto pour un loup-garou n’échappe pas à la règle puisque l’épisode bénéficie de la présence de Timothy Dalton, acteur qui a incarné le personnage de James Bond à la fin des années 80. Il est ici un chasseur de loup-garou qui essaye de débarrasser les clients de l’hôtel de la créature qui les déciment les uns après les autres.
Avec son huis-clos et ses protagonistes qui sont autant de coupables potentiels, Concerto pour un loup-garou évoque la structure d’une histoire que n‘aurait pas reniée Agatha Christie. À ce titre, l’épisode propose de nombreux rebondissements par le biais de personnages surprenants, tous monstrueux dans leur genre, allant de l’ancien nazi à un autre type de créature de la nuit.
Cependant, la durée d’une vingtaine de minutes du métrage ne permet pas de développer les personnages et de rendre l’histoire crédible. Le projet semble avoir été trop ambitieux et l’épisode s’avère plutôt anecdotique. Dans le même genre, Le Mystère de la bête humaine (The Beast Must Die – 1974) est bien plus efficace et réussi, démontrant que le concept des dix petits nègres peut parfaitement s’adapter au mythe du loup-garou.