Réalisé en 1963, Santo en el museo de cera est le huitième film du fameux catcheur masqué…

La légende commence dans les années 30 lorsque Rodolfo Guzmán commence sa carrière de catcheur. Mais c’est en 1942 qu’il revêt pour la première fois le masque d’argent d’El Santo.

Santo en el museo de cera

Grâce à son agilité et sa polyvalence, il rencontre très vite une grande popularité auprès du public. Au point qu’au milieu des années 50, il devient le héros d’une série de bandes dessinées. Plus tard, et grâce au succès du comic cette fois, les producteurs décident d’offrir une carrière cinématographique au héros masqué.

C’est ainsi que naissent en 1958 deux films signés Joselito Rodríguez : Santo contra el cerebro del mal et Santo contra los hombres infernales. C’est le début d’une carrière cinématographique féconde… Pendant une trentaine d’années, Rodolfo Guzmán va s’attacher à combattre les vilains sur le ring.

Santo en el museo de cera

En ce qui concerne Santo en el museo de cera, l’ennemi du catcheur s’avère le Dr. Karol. Le médecin a connu les camps de concentration nazis. À la fin de la guerre, il s’est expatrié au Mexique où il a monté une attraction originale. Il est en effet le fondateur d’un musée de cire dans lequel il expose différents personnages historiques, mais surtout des créatures monstrueuses.

Parmi elles, on trouve par exemple la reproduction en cire d’un véritable lycanthrope. Le pauvre bougre aurait été la victime d’une malédiction pesant sur sa famille depuis que son père a été mordu au Tibet par le yéti. Selon la légende, chaque septième enfant de la famille se transforme en monstre assoiffé de chair fraîche les soirs de pleine lune…

Santo en el museo de cera

Santo en el museo de cera vaut surtout pour ce fameux Dr. Karol qui pense avoir vu le véritable visage de l’âme humaine dans les camps. Dorénavant, il tente de retranscrire sa révélation sur les visages de ses statues de cire. C’est pourquoi ses œuvres reproduisent majoritairement des monstres.

Le Dr. Karol est un vrai fanatique et l’entendre déclamer ses convictions à la face de ses ennemis est confondant. Ennemis qu’il n’hésite pas à transformer en statue de cire pour effacer les traces de ses crimes.

Santo en el museo de cera

Comme notre héros est un sportif, les films de la série des Santo ne manquent pas d’action bondissante… Santo en el museo de cera ne déroge pas à la règle. Concrètement, cela se traduit par une intrigue fréquemment entrecoupée de combats de catch. Santo ravit alors son public dans la plus pure tradition de ce sport spectacle.

Ainsi, le lutteur masqué affronte trois affreux, dont un Français. Ce passage est particulièrement drôle. En effet, à travers ce personnage ultra stéréotypé, il est possible de voir comment nous perçoivent les Mexicains… À savoir comme des individus prétentieux, méprisants, et imbus de notre personne. Voilà qui démontre une bonne fois pour toutes que les clichés sont bel et bien sans fondement…

Santo en el museo de cera

Dynamiques, les joutes endiablées sont tout à fait réjouissantes. Elles apportent un peu d’exotisme et nous changent des sempiternelles ambiances gothiques généralement mises à profit pour ce genre de films… Si tant est que l’on puisse se lasser de ces atmosphères surannées…

Quoi qu’il en soit, avouons que Santo en el museo n’est pas vraiment un loup-garou… En effet, la créature qu’affronte le catcheur à la fin du métrage n’est ni la vedette du film ni même un véritable loup-garou… Tant pis, trop tard…

Santo in the Wax Museum – Mexique – 1963 ; réalisation : Alfonso Corona Blake, Manuel San Fernando ; interprètes : Santo (Rodolfo Guzmán), Claudio Brook, Norma Mora, Rubén Rojo, Roxana Bellini…

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Extrait


Article signé André Quintaine
Avec L'Écran Méchant Loup, je vous propose de vous plonger
dans la filmographie des films de loups-garous.
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ThrillerAllee pour le cinéma de genre allemand.
Sueurs Froides pour les films de genre et d'auteur subversifs.