L’Empreinte de Dracula est le quatrième film de la saga Waldermar Daninsky après Les Vampires du Dr. Dracula (1968), La Furie des vampires (1971) et Doctor Jekyll and the Werewolf (1972).

L’Empreinte de Dracula sur les traces de Mario Bava et Terence Fisher

Le titre original (El Retorno de Walpurgis) tente d’exploiter le succès de La Furie des vampires (La Noche de Walpurgis) mais les deux films n’ont rien en commun. L’Empreinte de Dracula s’inspire plutôt du Masque du démon de Mario Bava pour le scénario et des films de la Hammer pour l’esthétisme…

Prologue au Moyen Âge

Dans la Transylvanie médiévale, l’ancêtre de Waldemar Daninsky remporte le duel qui l’oppose au comte Bathory, adorateur de Satan. Il ne s’arrête pas en si bon chemin et exécute dans la foulée la progéniture du sorcier. Sur le bûcher, Elisabeth Bathory se venge en maudissant la lignée des Daninsky…

L’Empreinte de Dracula sur les traces de Mario Bava et Terence Fisher

L’Empreinte de Dracula a également été exploité en France sous les titres Le Retour des loups-garous et La Malédiction du diable.

Quelques siècles plus tard, Waldemar est sous la protection de la servante Maritza qui, en le protégeant, lui fait subir sans le vouloir une existence morne et sans espoir. Lorsqu’une gitane dévergondée apparaît dans la vie de Waldemar, celui-ci ne peut se défendre et succombe à son charme maléfique. Finalement, la jeune femme décède, mais il est trop tard, le mal est fait : Waldemar est désormais sous l’emprise de la malédiction familiale… Ce n’est qu’en découvrant l’amour, le vrai, qu’il est finalement libéré au moment même où Kinga, sa bien aimée, accepte de le poignarder à mort.

Vertu à double vitesse

Ce sacrifice ponctue un discours moralisateur malhonnête… En effet, cette concession à la morale catholique gravée dans une Espagne encore franquiste est en contradiction avec ces scènes retournées spécialement pour l’exportation après avoir demandé aux actrices (bien jolies en passant) de se présenter nues devant la caméra…

L’Empreinte de Dracula sur les traces de Mario Bava et Terence Fisher
Après El Espanto surge de la tomba, Les yeux bleus de la poupée cassée et La venganza de la momia, L’empreinte de Dracula est le quatrième et dernier film de Carlos Aured avec Paul Naschy (avant leur brouille).

L’érotisme n’est d’ailleurs pas la seule concession à l’exploitation puisque L’Empreinte de Dracula se permet également quelques incursions dans le gore avec, en particulier, une tête tranchée du plus bel effet.

Exploitation de qualité supérieure

Quoi qu’il en soit, il est indéniable que la misérable existence de Daninski apporte une profondeur au personnage, appuyée par une réalisation appropriée : montage lent, extérieurs monotones, action qui se déroule principalement la nuit… L’Empreinte de Dracula est assurément un film sombre et déprimant.

Loup-garou, satanisme, sorcières, érotisme, gore… L’Empreinte de Dracula est un film qui réunit tout ce qui pouvait garantir un certain succès au début des années 70. La profondeur du personnage principal et le soin apporté à la réalisation en font un divertissement qui dépasse cependant son statut de film d’exploitation.

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Espagne, Mexique – 1973 – Titre original : El Retorno de Walpurgis – Réalisation : Carlos Aured – Distribution : Paul Naschy, Fabiola Falcón, Mariano Vidal Molina, Maritza Olivares, José Manuel Martín, Elsa Zabala, Eduardo Calvo, Ana Farra, Fernando Sánchez Polack…

L’Empreinte de Dracula sur les traces de Mario Bava et Terence Fisher

Article signé André Quintaine
Avec L'Écran Méchant Loup, je vous propose de vous plonger
dans la filmographie des films de loups-garous.
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